6-14, rue La Pérouse - 75784 PARIS Cedex 16 | Tél. 01 56 62 10 03 | Contactez-nous
Un pare-vapeur est un matériau, généralement constitué d’une feuille souple, posé côté chaud de la paroi qui assure deux fonctions principales :
- Limiter la migration de la vapeur d’eau dans la paroi
- Limiter les infiltrations d’air parasites dans le bâtiment
L’ouvrage pare-vapeur comprend le pare-vapeur mais aussi les accessoires associés, bandes adhésives, mastics, etc, pour constituer un ouvrage fonctionnel.
L’utilisation de locaux engendre une humidité intérieure importante liée aux activités humaines : douche, cuisine, présence d’animaux domestiques, plantes vertes… Elle correspond, selon l’AQC (Agence Qualité Construction), à 12 litres de vapeur d’eau, en moyenne, par jour pour 4 personnes.
Cet air chaud humide tend à s’échapper vers l’extérieur à travers toutes les parois verticales et horizontales. Il peut créer de la condensation notamment dans la partie supérieure de l’isolant thermique fibreux (en général en hiver et au changement de saison ).
La mise en oeuvre d’un pare-vapeur permet de limiter la quantité de vapeur d’eau qui migre
à travers la paroi réduisant ainsi l’exposition des matériaux constitutifs à un niveau d’humidité élevé (charpente, isolant…).
En cas d’absence de pare-vapeur, toute la vapeur d’eau générée à l’intérieur du logement migre notamment dans l’isolant fibreux. À terme, l’isolant fibreux perdra ses propriétés thermiques et entraînera une dégradation de l’ouvrage. Une forte humidité dans la paroi peut altérer la performance des matériaux et leur durabilité dans le temps. Elle peut également impacter la santé des occupants en favorisant le développement des pathologies type moisissures et champignons.
La membrane pare-vapeur, si elle est correctement posée, renforce l’étanchéité à l’air globale du bâtiment. Elle limite les infiltrations d’air parasites à travers l’enveloppe et contribue à réaliser des économies d’énergie. L’isolant est préservé dans le temps et conserve ses performances. Les besoins en chauffage ou refroidissement sont donc limités et les déperditions énergétiques (sup : thermiques) fortement réduites.
En parallèle, les flux d’air sont maitrisés et le renouvellement de l’air intérieur est traité efficacement par le système VMC.
Le pare-vapeur est caractérisé par son aptitude à résister à la diffusion de vapeur d’eau. La perméance d’un pare-vapeur doit être inférieure ou égale à 0,005 g/m².h.mmHg, ce qui correspond à une valeur Sd minimale de 18 m.
Cette valeur minimale est précisée dans les documents suivants :
À noter : pour certaines configurations de paroi dont la perméance du complexe extérieur est réduite ou en l’absence de lame d’air ventilée, la perméance maximale admissible peut être ramenée à 0,001 g/m².h.mmHg, ce qui correspond à une valeur Sd minimale de 90 m.
Selon le CETE (Centre d’études techniques) de Lyon, les problèmes d’étanchéité se concentrent à 41% au niveau des menuiseries, 38% au niveau des passages des équipements électriques, 12% par les trappes, 7% par la tuyauterie et 2 % par la structure.
Traiter les points singuliers est donc essentiel pour réaliser une bonne étanchéité à l’air à travers l’utilisation d’accessoires de collage, passe-gaines…
Dans la mesure du possible, prévoir une zone technique entre le pare-vapeur et le parement intérieur qui permettra le passage de gaines et boîtiers électriques et évitera de perforer le pare-vapeur.
La mise en œuvre d’un pare-vapeur implique la présence d’une VMC (ventilation mécanique contrôlée) afin de réguler le niveau hygrométrique présent dans l’air intérieur de la construction isolée.
Les homologations d’écrans de sous-toiture mentionnent la nécessité de la présence d’un pare-vapeur entre le parement plafond et la sous-face de l’isolant dans le cas de la pose de l’écran de sous-toiture au contact de l’isolant.